Les femmes que je peins sont intemporelles. Le temps d’un regard échangé, elles lèvent les yeux au-dessus des pages comme une invitation à un ailleurs plus calme et plus intérieur. Devant une fenêtre, elles regardent la mer, passagères d’un voyage immobile. Parfois, liées au monde végétal qui les inspirent, elles signifient leur appartenance à un monde de courbes, de vibrations, d’ombre et de lumière. Un monde qui invite au silence, voire au recueillement. Leur beauté douce et rayonnante me semble être le reflet d’une beauté intérieure, calme et pleine. Parfois, elles sont un peu lointaines, déjà un peu ailleurs. Charnelles et pourtant éthérées. En tous cas, je les voudrais messagères, d’un message à peine suggéré qu’elles ne délivrent qu’à qui veut le voir.